Le Conseil consultatif national des jeunes du Réseau BRILLEnfant accueille une présentation sur la reconnaissance des territoires

Alors que nous continuons à faire notre part pour éliminer le colonialisme et le racisme systémique dans les soins de santé pédiatriques, nous lançons des conversations sur l’équité, la diversité, l’inclusion, la décolonisation et l’autochtonisation (EDI-DA) à tous les niveaux du Réseau BRILLEnfant.

Symbia Barnaby

Dans le cadre de ces efforts, nous avons été ravis d’accueillir Symbia Barnaby, qui est venue faire une présentation sur l’importance de la reconnaissance des territoires autochtones aux membres de notre Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ).

Vivant dans le nord de la Colombie-Britannique, Symbia est une femme autochtone d’origine haïda et mi’kmaq. Son nom traditionnel haïda est Guu Gang Jung et son nom spirituel est « Warrior Woman [femme guerrière] ». Elle a élaboré et animé de nombreux ateliers sur l’antiracisme, le handicap, l’éducation inclusive, l’intersectionnalité et l’équité en matière de santé dans une optique autochtone, et elle a fourni des conseils pour la création de nombreux autres. Elle est actuellement membre du Comité d’engagement des citoyens (CEC) du Réseau BRILLEnfant.

Symbia et les membres du Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ) ont discuté ensemble des sujets suivants :
 

Pourquoi la reconnaissance des territoires est importante et quand l’utiliser 

Au cours de la conversation, Symbia a partagé avec le groupe que la reconnaissance du territoire traditionnel sur lequel nous nous trouvons fait partie de « notre responsabilité collective envers le processus de vérité et de réconciliation ». 

« Une partie du processus de vérité et de réconciliation consiste à dire la vérité. Nous ne pouvons pas avoir de réconciliation sans d’abord dire la vérité », a-t-elle déclaré.

« Toute personne qui se considère comme canadienne a un rôle à jouer dans le processus de vérité et de réconciliation. Donc, chaque fois que nous faisons une reconnaissance des territoites, cela fait partie de notre responsabilité en tant que Canadiens et Canadiennes de nous engager dans ce processus. »

« Il est également important de prendre le temps de réfléchir et d’apprendre pourquoi cette reconnaissance est importante pour les peuples autochtones », ajoute Symbia. « Ce véritable engagement à comprendre, apprendre, réfléchir et honorer est la clé du processus d’établissement de relations que cette reconnaissance des territoires s’efforce d’encourager. »

Symbia a également expliqué que la reconnaissance des territoires est un premier pas vers l’inclusion des voix et des perspectives autochtones, et qu’elle ne doit pas être considérée comme la fin du travail pour faire avancer la vérité et la réconciliation.

Le groupe a également discuté des nombreuses façons et des moments où la reconnaissance des territoires peut être utilisée (par exemple dans les signatures de courriel, dans les sites Web et au début d’événements comme les conférences, les conventions, les réunions et les webinaires).

 

Comment savoir sur quel territoire traditionnel nous vivons? 

Du coin supérieur gauche au coin inférieur droit: Alix Zerbo, coordinatrice en transfert des connaissances; Julia Tesolin, assistante administrative du CCNJ; Roberta Cardoso, associée de recherche, programme de transfert des connaissances; Symbia Barnaby, présentatrice et membre de CEC; Corinne Lalonde, gestionnaire de projet/coordinatrice de l’engagement des citoyens; Jane O’Faherty, conseillère en communications; Hans Dupuis, membre du CCNJ; Neela Spurway, membre du CCNJ; Lena Faust, membre du CCNJ; Mathias Castaldo, membre du CCNJ; Logan Wong, président du CCNJ; Claire Dawe-McCord, membre du CCNJ.

Symbia a partagé certaines ressources pour aider les gens à identifier le territoire traditionnel sur lequel ils vivent, par exemple Native-Land.ca et Whose.Land (en anglais).

Le groupe a également discuté des différences entre les termes « terres visées par un traité » et « territoire non cédé » –des mots souvent entendus dans la reconnaissance des territoires, mais pas toujours bien compris.

La phrase « Les terres visées par un traité » désigne les territoires que les peuples autochtones ont accepté de partager en échange d’un paiement, de biens ou de promesses dans le cadre d’un traité avec la Couronne. Historiquement, les traités conclus avec les peuples autochtones n’ont pas toujours été respectés. 

La phrase « Territoire non cédé » désigne les territoires qui ont appartenu aux peuples autochtones et qui n’ont jamais été cédées ou acquises par la Couronne.

Il existe également des zones où les territoires traditionnels de nombreuses communautés autochtones se chevauchent et les communautés partagent ces territoires ainsi que leurs ressources. Ces communautés ont un lien spirituel, culturel et économique particulier avec ces territoires qui remonte à des milliers d’années. 

« Pour certaines personnes, c’est la première fois que quelqu’un leur parle d’une reconnaissance des territoires », a-t-elle déclaré. « Parfois, les gens entendent parler beaucoup de reconnaissance des territoires, mais ils n’en comprennent pas toute la signification. »

 « Lorsque nous parlons de reconnaissance des territoires, si nous n’avons pas cette compréhension de l’histoire du Canada, il est vraiment difficile de comprendre ce que ces mots signifient », a-t-elle ajouté. 

Ce que doit comprendre une reconnaissance des territoires 

Avant de conclure, Symbia a partagé avec le groupe des conseils sur ce qu’il faut inclure dans une reconnaissance des territoires, par exemple :

  • Votre nom, ou le nom de l’organisation, de la société, de l’entreprise, du club ou du groupe pour lequel vous rédigez la reconnaissance des territoires.

  • Indiquer la position, ou la façon dont notre position ou le pouvoir que nous détenons dans la société influence notre identité. Vous pouvez le faire en indiquant si vous êtes un nouvel arrivant au Canada, un descendant d’une famille qui s’est établie au Canada, ou un membre d’un groupe autochtone. 

  • Reconnaître le territoire traditionnel sur lequel vous vous trouvez et expliquer s’il s’agit de terres visées par un traité, d’un territoire non cédé ou d’un espace intersectionnel. 

  • Vos engagements ou prochaines étapes pour contribuer au mouvement vers la vérité et la réconciliation (par exemple vous familiariser avec les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, ajouter des remerciements aux signatures de courriels, lire des livres et regarder des films qui mettent en avant les voix autochtones, etc.).

L’humilité culturelle est également importante, selon Symbia. Cela signifie qu’il faut comprendre que nous pouvons faire des erreurs, par exemple en prononçant mal le nom d’un territoire traditionnel, mais montrer que nous faisons de notre mieux.

« Il est utile de garder à l’esprit que vous êtes susceptible de faire une erreur et que c’est tout à fait normal. L’important est de poser des questions et de dire aux gens que vous voulez vraiment savoir. Nous devons comprendre qu’une grande partie de tout cela consiste à apprendre à se connaître et à établir des liens sûrs. » 

Passer de la reconnaissance à une véritable action 

« La présentation de Symbia était excellente », a déclaré Logan Wong, président du CCNJ. « Je pense qu’il serait important de discuter et réfléchir pour savoir si nous voulons faire une reconnaissance collective des territoires ou des reconnaissances individualisées en fonction de notre situation géographique. » 

Pour sa part, Lena Faust a déclaré : « Ce que j’ai particulièrement apprécié dans notre discussion sur la reconnaissance des territoires, c’est la recommandation de Symbia d’inclure une déclaration sur la façon dont chacun d’entre nous peut aller au-delà de la reconnaissance pour agir véritablement en promouvant la réconciliation dans notre travail. » 

Claire Dawe-McCord a déclaré qu’elle aimait l’idée d’inclure une reconnaissance des territoires. « C’est quelque chose que je fais régulièrement pour l’école et que je serais heureuse de transposer dans ce contexte également », a-t-elle ajouté. 

« C’est très intéressant d’avoir une perception des choses qui sont mal comprises », a dit Hans Dupuis. « Cette présentation m’a permis d’enlever le doute sur certaines incompréhensions que j’avais au sujet de la reconnaissance des territoires. » 

« La présentation était très instructive et m’a aidé à mieux comprendre la reconnaissance des territoires », a déclaré Mathias Castaldo. « Cela a montré au groupe comment nous pouvons soutenir les peuples autochtones et leurs droits. » 

Julia Tesolin, assistante administrative du CCNJ et étudiante au doctorat, a déclaré : « La présentation de Symbia m’a permis de développer une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles il est si important de reconnaître les territoires sur laquelle nous vivons et travaillons, et j’ai vraiment apprécié son approche unique et personnalisée pour nous éclairer sur sa signification. » 

La reconnaissance des territoires du Réseau BRILLEnfant se trouve sur la page EDI-DA de notre site Web.

Le CCNJ ainsi que l’ensemble du Réseau BRILLEnfant sont reconnaissants à Symbia pour ses idées et ses contributions. Nous avons hâte d’en faire plus pour unir les voix des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans notre travail.